STMICROELECTRONICS se prépare-t-il à une vente de sa division numérique ?

Une hypothèse de vente "par appartement" menacerait des emplois en France et la perte de l’indépendance de l’Europe dans le secteur des nouvelles technologies. Les annonces récentes de Monsieur Bozotti, le 12 mai 2015 à Londres lors de la journée « investisseurs », ne font que renforcer un plan mis en place pour doper le cours de l’action à très court terme.

Nous avions déjà interpellé le gouvernement le 17 novembre 2014 lors d'une rencontre à Bercy avec des représentants du Ministère de l'Économie ainsi que ceux du Ministère du Travail. L'intersyndicale (CFDT, CGT, CAD-ST) souhaitait alerter les pouvoirs publics de nos inquiétudes vis-à-vis de la stratégie et discuter de l’avenir de notre entreprise. En effet, nous savions pertinemment que l’enclenchement d’un plan de départs volontaires de 450 salariés dans le monde (dont 150 en France) ne résoudrait rien, si ce n’est une embellie passagère sur les marchés boursiers. Le PDV arrive à son terme en juin 2015 et de nouvelles suppressions d'emplois sont à craindre.

Dans ce contexte, il est difficile de comprendre comment notre CEO continue d’être une des plus fortes rémunérations du patronat en Europe. Le rachat d’actions en Q1 2015 pour un montant de 154M€ reste une énigme alors que tous les voyants sont au rouge et que le manque d’investissement industriel nous mène droit dans le mur. Pour la CFDT, la micro-électronique est un enjeu de souveraineté nationale stratégique long-terme qui porte sur des dizaines de milliers d'emplois et des dizaines de milliards d'euros. Nos élus interpellent à nouveau l’état Français actionnaire pour qu’il enclenche un renversement de stratégie avec de véritables perspectives industrielles.